Le début de ce texte a été écrit en novembre 2020. Peu après l’annonce du second confinement en France.
« Ce sont les yeux qui ont peur. Sinon il y a rien. »
Il pleut aujourd’hui. Je suis dans une maison où je me sens bien. Je suis calme, un peu apaisée même si je suis en pleine tourmente. Je m’en rend compte que je n’ai pas forcément fait le point depuis le début de ce nouveau confinement. Je pense qu’il est temps.
J’ai déménagé 4 fois depuis le début du premier confinement en mars 2020. Je sais c’est beaucoup. Un déménagement c’est épuisant. A chaque il faut s’habituer, se créer de nouvelles habitudes, découvrir un nouvel espace de vie. Et à chaque fois, ce sentiment d’urgence. Vite, vite, faire en sortir que je me sente bien, défaire mes valises, laisser traîner mes chaussons sur le sol. S’approprier l’espace.
Au bout de 4 déménagements, bientôt le 5e, je me suis rendue compte d’une chose. La maison ce n’est pas celle où l’on habite mais bien celle que l’on se crée. Ma maison c’est à la fois l’espace physique où j’ai choisi d’habiter mais aussi et surtout mon corps et mon esprit. Je me sens bien dans ma tête et dans mon corps quand je me sens bien dans l’espace où je suis et vice versa.
Aujourd’hui, en mars 2022, j’ai enfin mon chez moi. Il est petit mais douillet, à ma taille.
Pourquoi j’écris cet article? Pour rappeler qu’après la tempête, il y a toujours le calme. Qu’importe ce que l’on traverse comme obstacle qui nous semble insurmontable, on s’en sort toujours. Ainsi va la vie. L’important est juste de ne pas perdre espoir sur le moment.
En effet, comme me dit toujours ma mère, seuls nos yeux ont peur, notre cœur lui sait qu’on s’en sortira toujours.
Prenez soin de vous.